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Sep 01

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Jeune fille au pair, mode d’emploi!

Si vous aussi, vous vous arrachez les cheveux pour trouver une solution de garde fiable et économiquement viable pour vos enfants chéris, rassurez-vous, vous n’êtes pas seuls !!

Voici TOUT ce que vous avez toujours voulu savoir sur les jeunes au pair sans jamais savoir à qui le demander !

Il y a un an et demi, lorsque ma deuxième fille allait avoir ses 3 ans et commencer l’école, nous avons dû mettre un terme à notre garde partagée car nous employions une nounou 48h par semaine et avec les enfants à l’école, il nous fallait plutôt 24h donc ce n’était plus rationnel pour nous.

Après étude comparative des différentes possibilités (bilan coût / avantage, galères probables, tarifs exorbitants), nous avons opté pour la formule d’une jeune fille au pair à la maison.

Alors bien sûr, il n’y a pas de miracle, ce n’est pas du tout gratuit, il n’y a AUCUNE aide de l’état et il faut avoir une pièce (ou au moins un peu de place… dans certains cas, elle peut possiblement partager la chambre des enfants) pour la loger mais après analyse, c’est le système qui nous a semblé le plus favorable.

Quand on n’a pas d’aide familiale et qu’il faut récupérer nos enfants le soir après l’école et les faire garder le mercredi et une grande partie des vacances scolaires, voici les choix qui s’offrent à nous :

– On peut engager un(e) étudiant(e), voire plusieurs. Alors tout d’abord il faut les trouver. En plus, ils connaissent rarement leurs horaires de cours avant début octobre, donc en septembre on commence l’année sans certitude d’avoir une organisation en béton. Et puis, il y a la période des examens où ils ne sont plus disponibles. Et les vacances scolaires ne sont pas les mêmes pour les étudiants. Sans oublier, ceux qui arrêtent du jour au lendemain. Bref, c’est possible mais ça peut être galère et il faut s’attendre à chercher des solutions de secours tout au long de l’année, à moins d’avoir trouvé la perle !

– On peut faire appel à une société de service, spécialisée dans la garde d’enfants. Pour moi, le problème principal de cette solution, c’est le coût. C’est exactement le double du salaire qu’on donne à une personne que nous déclarons nous-même (en gros, au lieu de 10 euros bruts de l’heure, c’est 20 euros). Et en plus, si on a plusieurs enfants, c’est encore plus cher…L’argument phare de ces sociétés est que c’est déductible des impôts….oui, certes, mais de moins en moins. Désormais le crédit d’impôts de 50% est accordé pour 10 000 euros par an pour une famille avec deux enfants donc à 20 euros de l’heure minimum en fonction du nombre d’enfants, le plafond est vite atteint et tout le reste ne bénéficie d’aucune déduction. Et puis, on n’est jamais certains que la personne va rester toute l’année (j’ai rencontré une maman qui avait eu 8 nounous en 1 an !!). Sans compter sur le fait qu’il y a parfois plusieurs semaines qui s’écoulent avant de retrouver une nounou lorsque la précédente est partie. Bien sûr, la société de service vous affirmera qu’elle vous trouvera quelqu’un en 48h mais, apparemment, dans la pratique, ce n’est pas toujours vrai.

Et une jeune fille au pair chez soi, cela fonctionne comment et cela coûte combien ?

En fait, c’est très réglementé. Une fois qu’on a trouvé la jeune fille au pair idéale (ou le jeune homme !), il faut signer un contrat de « stagiaire aide familial », pour une durée définie préalablement, qui doit être validé par la Direccte (la Direction du travail et de l’emploi), puis le jeune au pair devra possiblement obtenir un visa dans son pays en fonction de là où il vient. Pour que la demande soit acceptée, le jeune devra obligatoirement justifier d’une inscription à un cours de français pendant 3 mois minimum et faire une lettre de motivation (comme la famille d’accueil d’ailleurs).

Officiellement, le jeune au pair doit travailler pour la famille 30h par semaine, avoir au moins 1 jour de repos dans la semaine et une semaine de vacances dans l’année. En plus d’aller chercher les enfants à l’école, on peut lui demander d’aider un peu pour le ménage, de faire à manger aux enfants, de faire un peu de baby-sitting le soir, tant que c’est compris dans les 30h (ou sinon, on s’arrange en lui donnant un peu plus d’argent de poche).

En plus de le nourrir et de le loger, il faut lui donner de l’argent de poche (minimum 90 euros / semaine et il devra avec ça se payer sa carte de transport et son téléphone) et donner en plus 207 euros par mois de charges à l’URSSAF qui permettent au jeune d’être assuré par la sécurité sociale pendant la durée de son séjour (cela fait tout de même 2400 euros par an, ce que je trouve énorme mais bon…).

En résumé, point de vue financier, il faut compter environ 400 euros par mois d’argent de poche plus 200 euros de charges plus la nourriture (à Paris, difficile de s’en sortir à moins de 300 euros / mois), soit un budget mensuel d’environ 900 euros / mois, sans aucune déduction d’impôt possible.

Cela peut sembler cher mais par contre c’est le même tarif pour 1, 2, 3 ou même 8 enfants donc c’est très rentable pour les familles nombreuses !!

 

Quels sont les points positifs de « l’aventure » au pair ?

Il y en a beaucoup, lorsqu’on tombe sur la bonne personne !

Voici ce qui me convient dans la formule:

– Dans mon métier, j’ai besoin d’une grande flexibilité et si une de mes filles est malade par exemple, je suis obligée d’aller quand même travailler. Certes, cela n’arrive pas tous les jours (heureusement !!), mais un matin où on trouve l’enfant malade au réveil, la jeune fille au pair est là (forcément, elle dort chez nous !) et le problème est réglé.

– Contrairement à une nounou qui peut avoir un programme le soir, ou des obligations familiales et ne peut pas rester indéfiniment, avec la jeune fille au pair, si par hasard on sort du travail en retard, pas de stress, en général, cela ne lui pose pas de problèmes.

– Mes filles aiment vraiment avoir une jeune fille à la maison qui joue avec elles, les coiffe, les aide pour les devoirs. C’est une grande sœur. Elle a une autorité différente des parents, on peut lui confier des secrets, faire du shopping avec elle, se déguiser… plein de choses que je n’ai pas forcément le temps de faire avec mes enfants et qui leur permettent de s’épanouir.

– L’apprentissage d’une nouvelle langue et la découverte d’une nouvelle culture. Notre première jeune fille au pair était espagnole. Je ne lui ai pas demandé de parler espagnol à mes filles mais elle leur a appris quelques mots. Notre nouvelle jeune fille au pair est canadienne anglophone, elle va donner 1h ou 2 de cours d’anglais à mes puces, ce sera toujours cela d’acquis pour l’école. En plus, les enfants adorent apprendre des choses nouvelles et cela crée un lien privilégié avec le jeune au pair.

– La tranquillité. En tant que parents, c’est important. Vu que le jeune au pair habite chez nous, c’est un peu compliqué de disparaître et d’oublier d’aller chercher les enfants à l’école. Et surtout, mes filles n’ont qu’une personne « référente » pour toute l’année (et non pas 12 nounous dont on retient à peine le prénom).

– L’aide pendant les vacances scolaires. Toujours avec une grande flexibilité, il est possible de modifier les horaires pendant les vacances scolaires et donc je peux quand même aller travailler, sans que cela me coûte plus cher (ayant moi-même des horaires souples).

 

Quels peuvent être les points négatifs avec un Jeune Au Pair ?

– J’aurais envie de dire « vivre ensemble », surtout en fonction de la taille de l’appartement ou de la maison. Evidemment, partager du jour au lendemain sa vie familiale (et l’unique salle de bain !!) avec un(e) inconnu(e), n’est pas forcément simple. Disons qu’il y a forcément un temps d’adaptation et une nécessité de bien communiquer pour éviter les malentendus et les situations qui pourraient s’envenimer.

– L’éventuelle « surveillance » du jeune. S’il ou elle sort beaucoup, s’entoure mal, boit… que sais-je encore ! Disons qu’on est tout de même un peu responsable même s’il ou elle est majeur(e) (non, la jeune fille au pair ne doit pas tomber enceinte !!!).

– Probablement, plein d’autres points négatifs si on tombe sur une personne malhonnête, malveillante, incompétente… cela n’a pas été mon cas jusqu’ici donc je croise les doigts !!

 

Comment trouver un jeune au pair ? Doit-on passer par une agence ? Peut-on tout faire tout seul ?

Il existe un excellent site grâce auquel j’ai trouvé mes deux jeunes filles au pair en 1 ou 2 semaines à chaque fois donc c’est la référence incontournable: https://www.aupair-world.fr/ .

Au tout début de ma recherche, j’ai d’abord regardé les agences spécialisées dans le placement de jeunes au pair. Et j’ai trouvé le prix des prestations élevé sans aucune garantie que cela se passe bien avec le jeune. Je n’ai plus les chiffres en tête mais c’était peut-être 700 euros en tout pour trouver un jeune au pair et lui faire son contrat. Evidemment, en cas de soucis, on peut rompre le contrat avec un préavis de 15 jours mais il faudra repayer l’agence pour trouver quelqu’un d’autre.

Du coup, je me suis dit que j’allais essayer de trouver quelqu’un moi-même et comprendre les démarches administratives. Et je suis tombée sur Au pair World qui m’a fait économiser 700 euros (youpi).

Un peu comme le site bébé-nounou.fr pour trouver sa nounou, aupair-world.fr est un site gigantesque de familles et de jeunes au pair du monde entier qui veulent aller dans le monde entier. Vous voulez trouver une chinoise qui souhaite venir étudier en France ? Le moteur de recherche va vous sortir toutes les candidates. C’est  fascinant. Au début, il y avait tellement d’annonces que j’ai cru que c’était un site bidon. Et après m’être renseignée, j’ai vu que c’était des « vrais gens ». Mettre un annonce en tant que famille d’accueil est gratuit. Par contre, pour récupérer les coordonnées des jeunes qui nous intéressent, il faut payer 40 euros pour 6 semaines (en général, c’est largement suffisant pour trouver sa perle rare). En pratique, à chaque fois que j’ai mis une annonce, beaucoup de jeunes filles ont fait la démarche de m’écrire et c’est parmi celles-ci que j’ai fait ma sélection. Une fois qu’on a défini nos critères importants (pays d’origine, âge, expériences, compétences sportives ou musicales, etc.), on arrive vite à une short-list et on peut commencer les rendez-vous vidéos par Skype ou FaceTime. Très vite, on sent si la personne est compatible ou pas et si on a envie de l’accueillir chez soi. Si elle est d’accord, on commence les procédures administratives. Selon le pays d’origine, cela peut prendre un certain temps (je dirais de 15 jours à deux mois…).

Je ne vais pas vous détailler toute la procédure avec le contrat qui doit être envoyé à la Direccte car cela pourrait vous endormir mais sachez seulement que c’est tout à fait faisable par soi-même donc n’allez pas payer quelqu’un pour ça (sauf si vous n’avez pas une minute à y consacrer).

Est-ce que vous vous posez d’autres questions ? Si j’ai oublié quelque chose, dîtes-le moi en laissant un commentaire !

Je reste à votre disposition avec plaisir si vous avez besoin d’aide dans vos démarches de recrutement de jeunes au pair ou si vous avez des interrogations, je serais ravie de vous aider (il y a également beaucoup d’infos sur le site au pair world, c’est grâce à ça que je m’en suis sortie très facilement !!) !

 

 

 

Lien Permanent pour cet article : https://joliesetoiles.com/jeune-fille-au-pair-mode-demploi/

8 comments

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  1. Sylvaine

    Bravo et merci
    Ta bonne humeur constante et ton optimisme sont communicatifs et je vais de ce pas chercher
    En revanche la mauvaise surprise pour moi c est les 900€ par mois
    Je n avais pas pensé aux charges ursaf merci encore

  2. Sylvaine

    Je pourrais faire un lien sur http://www.jevouschouchoute.fr je suis certaine que ça intéresserait bcp de monde .qu en penses tu ?

    1. Célia

      Coucou Sylvaine ! Merci pour on message ! J’ai fait cet article pour aider les familles en recherche donc bien sûr, tu peux le partager:-) !

  3. sofcel sof

    ouille ouille ca m’aurait bien plu une fille au pair mais le tarif est redibitoire

    1. Célia

      C’est sûr que c’es très cher mais en pratique, si tu emploies une nounou seul 25 ou 30h par semaine, avec la diminution des réductions d’impôts, cela te coûte aussi cher et c’est moins flexible…sans compter qu’il faut payer 16000 euros par an avant d’en récupérer seulement 5000 des impôts l’année suivante…bref, si tu n’as pas de solution familiale, c’est hors de prix de faire garder ses enfants.. On comprend pourquoi beaucoup de femmes restent à la maison….

  4. natieak

    C\’est sympa mais par contre c\’est chère ( en même temps c\’est toujours chère de faire garder nos loulous ^_^)

  5. Fabienne

    Bonjour,Je suis sur le point de prendre une jf au pair – mais j\’ai lu qu\’avec un statut \ »au pair\ » et non pas stagiaire étranger on peut bénéficier de la Paje et des déductions fiscales. Pourquoi ne pas avoir opter pour cette formule ?La personne que je souhaite prendre ne tient pas à faire les 10h de cours par semaine.Si vous avez une réponse je suis preneuse ! Cette différence de statut me semble bien compliquée…Merci !F.

  6. thoreton

    Bonjour,
    Que faire si on a déjà trouvé sa jeune fille au pair par l’intermédiaire d’amis? Je ne sais pas trop ou déposer le dossier. DIreccte disent sur leur répondeur qu’ils ne donnent pas de renseignement au téléphone?? Ou faire l’inscription pour les cours de Français à Paris?
    Il y a aussi deux statuts. Nous ne savons pas ce qui convient entre  »stagiaire aide familial étranger » et  »salarié au pair ».
    Bref, on est perdus!
    Sébastien

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